Une démarche simple
On décompose, de séances en séances, l’acte indivisible d’écrire en facettes univoques spécifiques.
Trois temps :
1. Improvisation orale
Exposer une motivation personnelle pour cet exercice. Le but étant de révéler l’inconnu. Une préparation riche et diversifiée ! Lectures et explorations mentales de ce qu’on aurait pu écrire soi-même.
2. Écriture individuelle
Temps d’isolement des participants pour l’écriture proprement dite où l’animateur reste présent et disponible à tout moment.
3. Lecture à haute voix haute des participants
Commenter, analyser, souligner, faire rebondir, prolonger, donner confiance.
Les textes des participants sont remis à l’animateur (communiqués par mail de préférence). Ce qui permet de préparer la séance suivante.
A chaque reprise de l’atelier, on engage son écriture à partir de ce point d’intensité conquis à la fois précédente. On saura très vite mesurer la qualité d’images, les endroits noirs où avancer, les cadences personnelles. Il ne s’agit jamais de juger, mais de se permettre assez de liberté critique pour y déceler les germes, les promesse, les pics de résonance à ce qui n’y advient pas encore.
Ad Scriptum est animé par Elias Kacimi.
Qui est Elias KACIMI ??
Il est né avec les Carambar et la FNAC. Depuis les blagues idiotes n’ont plus de secret pour cet agitateur d’idées depuis 1954.
A l’école, il confondait le travail et la récréation.
Passée la guerre des boutons, il se retrouve à l’acmé avec la découverte d’André Breton et de ses joyeux drilles.
Adulte, il tâte la technique cinématographique avant de se tourner vers la sociologie : deux formes de découpage de la réalité.
Ces deux avatars n’empêchent pas la poésie de le tarauder*. Il veut absolument être un peintre pour les aveugles : créer des couleurs à partir de la résonance des mots. Ceci est possible lorsque le sens ne brime pas les sens en précédant l’essence.
Pour lui, le rapport de la poésie et de la peinture a été vécu intensément dans le cadre d’un atelier approche des arts plastiques par les enfants, avant de se tourner vers des vieux tableaux. En effet, il est passé des chères têtes blondes aux têtes chenues où il a longtemps cru à la créativité chez les anciens.
Menant un parcours de journaliste et d’auteur, il n’a jamais oublié l’agape des mots dans des cadres informels ou plus structurés comme les maisons d’arrêt. Les ateliers d’écriture en milieu carcéral sont un fabuleux moyen d’évasion pour une clientèle captive.
* « La poésie c’est comme la blédine, on l’aime avant de pouvoir en parler. » Jean l’Anselme
Coauteur de deux ouvrages sur le Maghreb et le Proche-Orient.
Deux recueils d’apophtegmes, épuisés avant publication :
Rimes contre l’humanité & Coquins diraient