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Avec sa gouaille inimitable et ses éclats de rire fracassants, Amadou Gaye, photographe, aime à se définir comme "Sénégalais de ventre, Parisien de coeur et Breton d’adoption".
Depuis, je chante la beauté des petites gens, des anonymes.
Je les photographie dans leur univers, dans leur simplicité. Ce sont les sujets qui me choisissent. Récemment j’ai présenté une série de photos qui s’appelle "Paris la garce". Ce sont des photos de Parisiennes dans la rue. Des coquines. Pour moi le mot garce n’est pas péjoratif, il désigne la femme disponible, libre, joueuse, qui sait joindre le futile à l’agréable. Ma mère m’a eu très jeune. Je me rappelle ses copines à Dakar. Des fêtardes. C’est à ma mère et à ses amies que j’ai voulu rendre hommage par cette série.
Ce qui m’intéresse avant tout, c’est la proximité et la complicité avec les gens que je photographie. C’est pourquoi j’ai présenté récemment, à la galerie Tilène,
une double série d’images, que j’ai intitulée "De Paris au cœur de Breizh ". Les Bretons ont un esprit d’ouverture qui n’est pas si fréquent en France. On m’entend souvent dire que je suis sénégalais de ventre, parisien de cœur et breton d’adoption. Une partie des images est extraite de "Paris la garce", mais il y a aussi des photos de liesse populaire, à Paris et en Bretagne, comme la journée du beaujolais nouveau ou les bagadans au festival des Vieilles Charrues, à Carhaix. Des situations où les gens se retrouvent pour partager un moment de joie. "