Arts & Cultures

Du 20 septembre au 8 octobre 2005 au Tarmac de La Villette à 20H30 ;
Du 4 au 18 novembre tournée nomade avec la scène nationale du Cavaillon ;
Le 19 novembre à la Vénerie de Bruxelles.

Avec :
Fargass Assandé : le Prisonnier
Maïmouna N’Diaye : l’Avocate

Décor et scénographie : Papa Kouyaté
Durée : 1 H 20

Contact :

Luis Marquès
04 B.P.8922 Ouagadougou 04 Burkina Faso
Tél : (226) 76 54 79 60
ymakoteatri@yahoo.fr

Résumé du spectacle :

“L’œil du Cyclone »
Un combattant est emprisonné. il a été pris par hasard après avoir passé 18 ans dans les rangs d’un mouvement rebelle, à cheval sur plusieurs pays.
Enlevé de force à l’âge de 8 ans dans son village, il est devenu enfant soldat, puis colonel, enfin une véritable machine à tuer.
Depuis son arrestation il garde obstinément le silence, une avocate désignée d’office va essayer de le sortir de son mutisme, d’abord pour essayer de le défendre -on ignore jusqu’à son nom-, puis pour essayer de comprendre.
L’avocate et le guérilleros sont les deux faces du miroir d’une mê me génération : lui, ex-enfant soldat, n’ayant jamais vu la ville, n’ayant que des souvenirs de guerre et elle, de famille aisée, avocate ambitieuse, n’ayant connu que le confort d’une enfance insouciante.
Mais ces enfants soldats, sont-ils seulement des coupables ? et la société bien pensante qu’incarne l’avocate, n’a t-elle rien à voir avec ce qui ce passe à quelques kilomètres de là ?

Note d’intention :

« Notre inspiration est venue de la situation que nous avons vécue en Côte d’Ivoire où nous avons vu surgir dans l’Ouest du pays des rebelles libériens dont certains avaient 26 et 27 ans et qui ne connaissaient que la guerre depuis l’âge de 8 ou12 ans. D’où cette réflexion sur l’avenir de ces jeunes qui malheureusement existent dans toutes les longues guerres du monde. Qu’en fait-on le jour où la guerre est finie ? Ces dizaines de milliers de jeunes, quel type d’humanité sont-il devenus ?
Avec le spectacle nous essayons de passer de l’autre côté du miroir.

Nous avons beaucoup été aidé par la Croix Rouge et le HCR qui nous ont fourni des documents et de vrais témoignages pour qu’on puisse compléter ce que nous avions déjà pu voir. Nous avons également reçu la contribution de certains avocats d’assises, nottement des avocates qui ont été d’une grande aide pour le réalisme de la pièce. »
Luis Marques

La presse a dit en France :

Le Figaro

“Un saisissant face à face entre une avocate et un criminel de guerre joué par deux grands comédiens ivoiriens, Fargass Assandé et Maimouna N’diaye.”
Hervé de Saint Hilaire

Le Monde

“L’Oeil du Cyclone renvoie à la problématique des enfants soldats. "Est-ce qu’il reste en eux une part d’humanité ? Sont-il coupables ou victimes ? s’interroge Luis Marquès”.
Georges Chatain - Thérèse-Marie Deffontaines

Le Populaire du Centre

“Avec ce spectacle la troupe Ymako Teatri entra î ne le spectateur de l’autre côté du miroir, pour suivre au plus près ce qui se passe dans la tê te de deux protagonistes que tout oppose.”
Muriel Mingau

Afrique-Asie (magazine)

« ...des dialogues qui frappent notre conscience collective comme des coups de poings (...) un Fargass Assandé, littéralement habité, magistral. »
Sitti Brahim

Au Burkina Faso :

Sidwaya :

“Le jeu des comédiens est impressionnant (...) de la bataille réelle en temps de guerre, il y a une translation vers une bataille entre deux individus.”
Urbain Kaboré

L’Evènement

“Pièce aux échanges profonds et au réalisme mesuré, L’oeil du Cyclone est une création qui mérite bien des voyages.”
Ludivic O Kibora

L’Observateur Paalga

“Ce spectacle vient confirmé la vitalité du théâtre africain.”
Jeanne françoise Kaboré

En Côte d’Ivoire :

La Voie

“Fargass Assandé et Maimouna Ndiaye sont impressionnants dans leur duo.”
Shadé Adédé

Le front

“ Durant toute la prestation scénique le public très ému, a, par moments, retenu son souffle. C’est une pièce qui transporte le spectateur sur un champ de bataille.”
D.D.

24 heures

“Au fil de ce beau texte qui traite de l’actualité de bon nombre de pays africains beaucoup de choses seront découvertes.”
L.T.

Extrait :

Avocate : Comment vous recrutez les enfants ?

Prisonnier : Quand on prend un village on les ramasse. Le pays brûle, qui va éteindre ? Les parents devraient nous remercier, on leur donne une formation, ils apprennent à se défendre. Il y a des jeunes qui sont fans de nous, quand on arrive dans leur village ils sont prê ts à nous suivre.

La création :

L’œil du Cyclone a été crée lors des Récréatrâles 2003, une résidence d’écriture réunissant des troupes de six pays africains durant trois mois, à Ouagadougou au Burkina Faso.
Selon une méthode familière au Ymako Teatri le spectacle est le fruit d’un travail collectif : d’abord de recherche fait par l’auteur et les acteurs sur leurs personnages respectifs, ( chacun ignorait ce que l’autre savait ), puis d’une mise en coonfrontation lors de séances d’improvisations avec le metteur en scène et l’auteur qui s’en est inspiré pour écrire la pièce.

Ymako teatri, la compagnie

Ymako signifie en Bambara « ton problème, ce qui te concerne » Parallèlement à la recherche sur la tradition orale et le travail de sensibilisation des populations par le spectacle vivant, Ymako Teatri poursuit l’expérimentation des formes d’expressions théâtrales. Après La Légende de Kaïdora, Fama, Les Paléos, Contes et Courts et d’autres aventures comme la mise en scène de la cérémonie d’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations 2002 au Mali ou la création du Festival des Arts de la rue de Grand-Bassam (FAR) en Côte d’Ivoire, L’Oeil du cyclone est une nouvelle exploration vers une forme épurée de théâtre, reposant sur la seule performances des acteurs et la perspicacité du texte.

Luis Marques, auteur

Comédien et metteur en scène espagnol, titulaire d’une maitrise en Antropologie à Paris III, il se rend pour la première fois en Côte d’Ivoire en 1991 effectuer des recherches sur le théâtre africain. . Il y rencontre Claude Bowré Gnakouri, comédien et metteur en scène également Tous deux décident d’associer leurs talents et fondent l’Ymako Teatri en s’appuyant sur la tradition orale africaine et la recherche sur diverses formes théâtrales. L’œil du Cyclone est la première pièce écrite en solo par Luis Marquès.

Vagba Obou de Sales, metteur en scène

Metteur en scène, il est diplômé de l’École de Théâtre de l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle d’Abidjan. Il est remarqué par l’Ymako Teatri sur La Légende de Santiago, une adaptation de L’Alchimiste de Paulo Coelho, monté par Tropic Expression. Il est invité à participer à la création de L’Oeil du cyclone lors des Récréatrâles 2003. Il met également en scène le spectacle En attendant Godot de Samuel Beckett avec l’Atelier Lingaré de Bobodioulasso (Burkina Faso).

Fargass Assande, comédien

Auteur, comédien et metteur en scène, Fargass Assandé n’avait que dix ans quand il a été subjugué par une prestation d’acteurs. C’est alors qu’il a décidé de « faire comme eux » et depuis, il n’a jamais quitté le milieu. Il a été accueilli plusieurs fois aux Francophonies en Limousin, comme auteur en résidence à la Maison des auteurs en 1998, et comme metteur en scène de La Complainte d’Ewadi, de Liazere programmée en 1996. Il a joué et mis en scène de nombreux spectacles comme M’appelle Birahima adaptation de Amadou Kourouma.

Maïmouna N’Diaye, comédienne

Actrice au cinéma et à la télévision, comédienne, mais également présentatrice et réalisatrice de documentaires, c’est une artiste complète qui rejoint la troupe Ymako Teatri en 1995. Elle a participé à la création de Fama de Koffi Kwahulé, Les Paléos d’après Amadou Kourouma, mise en scène par Patrick Collet, et participa à la création de L’Oeil du cyclone au Récréatrâles en 2003.

Production :

Ymako Teatri.
Avec le soutien de la Fondation Actions Africaines Jean Claude Blachère et du festival des Francophonies en Limousin.

Contact :

Luis Marquès
04 B.P.8922 Ouagadougou 04 Burkina Faso
Tél : (226) 76 54 79 60
ymakoteatri@yahoo.fr