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La danse de la féminité et de l’intériorité. Très ancienne, fascinante par ses entrelacs serpentins, mieux connue pour ses aspects profondément sensuel et voluptueux, elle l’est moins pour sa grâce, sa puissance, son raffinement et sa très grande précision.
Très ancienne, fascinante par ses entrelacs serpentins (qui donnent volontiers l’impression que la danseuse n’a pas d’os), la danse orientale est une mise en valeur du corps féminin dans toutes ses courbes. Mieux connue pour ses aspects profondément sensuel et voluptueux, elle l’est moins pour sa grâce, sa puissance, son raffinement et sa très grande précision. Basée sur ce qu’on appelle l’isolation (la capacité à ne mouvoir qu’une seule partie du corps tandis que le reste demeure rigoureusement immobile), elle est une discipline exigeante qui oblige à une plus grande écoute de son propre corps. De fait, elle ne s’apprend pas par le truchement de la glace, peu par mimétisme, mais essentiellement par un ressenti corporel très différent de l’approche habituelle. L’apprentissage se fait en entrant dans une conscience différente de son corps, par l’intérieur.
Ici, l’approche occidentale du corps (plus rigide, volontiers dans l’image) n’est pas de mise. La danse orientale apprend la maîtrise du corps, pas son contrôle. Tout le corps se travaille (depuis les pieds jusqu’aux mains) dans la souplesse et dans le respect de son intégrité, jamais dans la force. Il s’agit de lâcher les tensions pour retrouver une tonicité musculaire oubliée. Elle assouplit donc en douceur, muscle en profondeur et peut se pratiquer jusqu’à un âge avancé. Elle est particulièrement recommandée à celles qui souffrent de problèmes de dos (vis-à-vis desquels je suis vigilante) et souhaitent pratiquer un exercice physique autre que la gym ou le yoga. Tous les corps ont leur place dans la danse orientale car elle apprend à accepter le corps que l’on est, au lieu de rechercher à tout prix le corps que l’on voudrait avoir. Par son intermédiaire le corps devient plus vivant et elle autorise à s’envisager autrement.
Si son apprentissage peut parfois apparaître ingrat (il n’est pas facile de revenir en contact avec sa féminité profonde), cette danse possède une qualité quelque peu compensatoire : la joie. Inséparable du plaisir de danser, la danse orientale - à mon sens tout du moins - se pratique dans la détente et la bonne humeur. S’il est question d’aller à la rencontre de la femme que l’on est, la forme de cette rencontre est ludique et légère. Placée sous le signe de la camaraderie, voire d’une forme de sororité, la danse orientale se pratique de façon intrinsèquement enjouée.
Yasmine Louati
Dimanche 23 octobre 2005
Dimanche 20 novembre 2005
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